La parentalité positive, c’est bien… mais pas quand t’as pas dormi depuis 3 nuits
#teamrealmom, cet article est pour toi. Oui, toi, qui lis ces lignes à moitié affalée sur le canapé avec un café froid dans une main et un bébé qui fait la sieste sur l’autre. Parce qu’il faut bien le dire : éduquer dans la bienveillance quand on frôle le burnout, c’est tout un art… ou une mission suicide selon les jours.
Un peu de contexte : quand la théorie se heurte au manque de sommeil
J’avais lu tous les livres. « Parler pour que les enfants écoutent » ? Check. « La discipline positive » ? Check. J’étais prête à devenir une maman modèle, pleine d’écoute active et d’empathie. Et puis mon deuxième enfant a fait ses dents. Et là, tout s’est écroulé. Trois nuits blanches d’affilée. Des réveils toutes les 45 minutes. Et le matin, une aînée en pleine crise existentielle parce qu’elle voulait mettre ses chaussettes « doudou » qui étaient au sale.
Conclusion ? Même Gandhi aurait crié.
Déculpabiliser : non, tu ne vas pas traumatiser tes enfants parce que tu as crié une fois
On nous vend tellement de perfection dans la parentalité positive que la moindre montée de voix donne l’impression d’avoir détruit l’estime de soi de nos enfants pour les vingt prochaines années. Spoiler : non.
Oui, tu as levé la voix. Oui, tu as mis un dessin animé pour avoir 20 minutes de calme. Est-ce que ça fait de toi une mauvaise mère ? Absolument pas. Ça fait de toi une humaine, fatiguée, mais toujours profondément bienveillante. Et ça, c’est tout ce qui compte.

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Astuce #1 : Adopter le mode « survie » sans culpabiliser
Les routines parfaites, les jeux Montessori, les repas faits maison… c’est très bien, mais pas quand ton cerveau fonctionne à 5%. Quand tu es crevée, vise la simplicité :
- Des repas express : pâtes au beurre, croque-monsieur, c’est très bien pour une journée difficile.
- Une activité calme : un bac de Lego ou des feutres = 30 minutes de calme relatif.
- Un peu d’écran ? Oui. Avec modération et un petit film sympa, c’est ton allié.
Tu n’as pas besoin d’être parfaite. Tu as juste besoin de traverser la journée.
Astuce #2 : Préparer des réponses bienveillantes à l’avance
Quand on est au bout du rouleau, notre cerveau reptilien prend souvent le dessus. Résultat : on réagit au quart de tour, on crie, on menace, on se sent coupable… Puis on culpabilise en boucle. Et si tu pouvais t’épargner ça ? Voici une astuce toute simple mais puissante : prépare à l’avance des phrases-clés, comme des mantras parentaux.
Ces phrases peuvent être notées sur des post-it dans la cuisine, en fond d’écran sur ton téléphone, ou griffonnées dans ton carnet de bord parental. L’idée ? Créer une boîte à outils mentale pour les situations tendues.
Exemples de phrases « secours » :
- « Je suis très fatiguée, j’ai besoin d’une minute pour me calmer avant de te répondre. »
- « Ce que tu ressens est important, je t’écoute. »
- « Je suis en colère, mais je t’aime toujours. »
Et tu peux en créer des personnalisées, avec ton style, ton humour, tes mots. Le simple fait d’en avoir sous la main peut t’aider à réagir avec plus de douceur, même dans les moments chaotiques.
Anecdote : Une maman m’a raconté qu’elle utilisait le mot-clé « volcan » pour signaler à ses enfants qu’elle sentait une colère monter. Dès qu’elle disait « volcan », ses enfants savaient qu’il fallait se poser ou baisser le ton. C’est devenu leur code bienveillant. Magique.
Astuce #3 : Te recharger (un peu) dès que possible
Le mythe de « prendre soin de soi » fait parfois plus de mal que de bien. Parce qu’on t’explique qu’il faut dormir 8 heures, méditer 20 minutes, aller courir et boire des smoothies verts… alors que toi, t’as déjà du mal à aller aux toilettes seule.
La recharge, c’est pas un stage de yoga à Bali. C’est un instant, minuscule mais vital, où tu souffles. Et il y a mille façons de le faire, même dans le chaos.
- Micro-pauses de luxe : S’enfermer dans la salle de bain pour respirer, écouter une chanson que tu aimes à fond dans la cuisine, ou simplement t’allonger sur le sol du salon pendant 3 minutes les yeux fermés (testé et approuvé).
- Le self-care déguisé : Boire ton café chaud en douce, regarder un épisode de ta série préférée avec des écouteurs pendant que bébé fait la sieste, commander une pizza un mercredi midi parce que t’as pas le courage de cuisiner.
- Accepter de déléguer : Demander à ton partenaire de gérer l’histoire du soir, envoyer les enfants chez les grands-parents pour une nuit, ou simplement dire NON à un rendez-vous inutile.
Chaque parent a ses petites recharges. Trouve les tiennes et surtout, accorde-toi le droit de les prendre. Ce n’est pas un luxe. C’est une nécessité.
Astuce #4 : Créer une tribu de vraies mamans
Tu sais ce qui épuise autant que les nuits blanches ? La solitude parentale. Le fait de se sentir seule avec sa culpabilité, ses doutes, ses montagnes russes émotionnelles. Mais tu n’es pas seule. Et tu n’as pas à tout porter sans soutien.
Ce qu’il te faut, ce n’est pas une armée de mamans parfaites sur Instagram. C’est une tribu. Une vraie. Des mamans qui savent ce que c’est que de se lever cinq fois par nuit, qui ont déjà pleuré dans leur salle de bain en cachette, qui répondent « moi aussi » quand tu leur dis que tu as perdu patience ce matin.
Où la trouver ?
- Groupes Facebook honnêtes : il existe des communautés bienveillantes où l’on partage sans filtre (regarde du côté de #moimamanfatiguée ou #épuiséemaisvivante).
- Amies mamans : si tu en as autour de toi, propose un café improvisé, une balade poussette, ou juste un vocal de 3 minutes pour ventiler.
- Parents d’élèves : ose briser la glace à la sortie d’école, on est nombreux à chercher du lien sans oser.
Anecdote : Une lectrice m’a écrit qu’elle avait collé un mot dans la boîte aux lettres d’une voisine qu’elle croisait souvent avec sa poussette. Un simple « Si tu veux un café un de ces quatre, je suis au n°12 ». Elles sont devenues amies. Juste parce qu’elle a osé tendre la main.
Être parent, c’est pas fait pour être vécu seul. Entoure-toi. Et si tu ne trouves pas ta tribu, crée-la.
Conclusion : La parentalité positive, c’est un cap, pas une ligne droite
Épuisée ou pas, tu es une maman qui aime. Et c’est ça qui construit tes enfants. Tu ne seras jamais parfaite, et c’est tant mieux : tu leur montres que l’humanité, ça comprend aussi les failles, la fatigue, les larmes… et l’amour inconditionnel.
Alors, ce soir, même si t’as crié, même si t’as donné des coquillettes trois jours de suite, serre-les fort et dis-toi : « J’ai fait de mon mieux aujourd’hui. Et demain, je recommencerai. »